L’ethnie Gia Rai

Les Gia Rai sont l’une des cinq ethnies du groupe linguistique malayo-polynésien et l’un des groupes ethniques des Hauts Plateaux du Centre (Tây Nguyên, du Vietnam).

Photo : VO KHOI

Photo : VO KHOI

Origine historique

L’ethnie Gia Rai est l’une des premières ethnies à s’être installée dans les montagnes des Hauts Plateaux du Centre, s’étendant à une partie du Cambodge. Avant le XIe siècle, les Ede et Gia Rai étaient collectivement connus sous le nom de Rang Oui.

Autres noms : Giơ Ray ou Chơ Ray.

Groupes locaux : Chor, Hđrung (dont Hbau, Chor), Arab, Mthur et Tơbuân.

Population

Selon le recensement de 53 minorités ethniques au 1er avril 2019. Les Dao comptent de 513 930 personnes, dont 252 234 hommes et 261 696 femmes. Le taux de la population vivant en milieu rural s’élève à 89,5 %.

Langue : malayo-polynésien

Répartition géographique

L’ethnie Gia Rai réside principalement dans les provinces de Gia Lai, de Phu Yên, de Kon Tum et de Dak Lak.

 Caractéristiques principales

Nourriture 

Le riz et le maïs.

Lors de la fête, la coupe de vin doit être au centre, entourée de plats servis sur des bols, des assiettes ou des feuilles de bananier.

Costume 

Les hommes portent le langouti blanc aux rayures colorées au quotidien et de couleur indigo pendant les festivités avec des motifs blancs et rouges.

La tenue traditionnelle des femmes est un pagne indigo et une veste courte, dont l’ourlet du bas met en relief des motifs ornementaux en parallèle.

Les hommes et les femmes portent une longue bande de tissu colorée sur la tête lors des fêtes.

Les femmes portent des bijoux en argent, en bronze et en verroterie. 

Résidence : maison sur pilotis

Funérailles 

Les Gia Rai croient que la mort ouvre sur une autre vie. Ce qui demande toute une procédure pour les obsèques, dont la plus importante et la plus couteuse est la cérémonie d’abandon de la tombe (marquant le départ définitif du défunt). Ce qui se traduit par leur soin particulier apporté à la décoration de la maison funéraire qui abrite normalement une trentaine de morts.

À l’intérieur d’une maison funéraire, on met à disposition des défunts des meubles pour leur vie dans l’au-delà.

À l’extérieur, les sculptures typiques reflètent les coutumes de la vie quotidienne. 

Culte 

Chez les Gia Rai, la vie est régie spirituellement par les génies qui sont aussi multiples que variés dont les principaux sont :

Le génie de la maison, protecteur de la famille, auquel on rend le culte chez soi. En cas d’installation dans un nouveau domicile, ils sacrifient un buffle et plantent un « cây gạo » (Bombax ceiba).

Le génie du point d’eau et le génie du village, les protecteurs du village et de la vie des membres auxquels on rend le culte auprès des sources et au pied de la montagne.

Les chefs (Roi du Feu, de l’Eau et du Vent) qui sont élus pour s’occuper des rites de prières pour une météo clémente et une bonne récolte.

Culture-art 

Fort d’un trésor de poésie et d’épopées parfaitement préservé, les Gia Rai sont fiers du patrimoine remarquable de mélodies rythmées par leurs propres instruments folkloriques dont les plus populaires sont le Tơrưng, Krôngpút et le Tưngnưng.

Conditions économiques 

Culture, élevage, menuiserie, forge et tricot.

Pour les Giarai, le buffle est un bien précieux ayant la valeur égale avecles gongs, les jarres. Et le buffle est un animal sacrifié dans les rituels religieux.

Source : le Comité des Ethnies, le livre « Les ethnies vietnamiennes »
Réalisation & Dessin : Nhân Dân en ligne