L'ethnie Gié Triêng
Les Gié Triêng se sont toujours attachés à la montagne Ngoc Linh et ont apporté de nombreuses contributions sur la manière d'explorer, d’édifier, de protéger et de développer cette terre, tout en préservant de nombreuses identités culturelles traditionnelles.
Origine historique
Des recherches sur l'histoire de l'ethnie Gié Triêng au Vietnam montrent que cette ethnie est originaire du Laos. Mais leurs ancêtres ont vécu longtemps dans les environs de la chaîne de montagnes Ngoc Linh, résidant principalement dans les deux provinces de Kon Tum (dans les Hauts Plateaux du Centre) et Quang Nam (au Centre).
Outre le nom de Gié Triêng, cette ethnie porte également d'autres noms tels que Catang, Đoàn, Xóp, Brila (dans le district de Dak Glei, province de Kon Tum) et Mơnoong ou Pơnoong, dans la province de Quang Nam.
Répartition géographique
Les Gié Triêng se concentrent principalement dans deux provinces de Kon Tum (dans les Hauts Plateaux du Centre) et Quang Nam.
Population
Selon les données du recensement auprès de 53 minorités ethniques réalisé le 1 avril 2019, la population totale des Gié Triêng est de 63 322 d’habitants, dont 31 152 hommes et 32 170 femmes.
Langue
La langue des Gié Triêng appartient au groupe Môn-Khmer (famille des langues d'Asie du Sud), relativement proche des langues Xơ Ðăng et Ba Na.
Caractéristiques principales
Institutions sociales traditionnelles : les Gié Triêng vivent dans des villages. Le chef du village est le maitre du village, également appelé patriarche du village, qui connaît les coutumes et les pratiques et a la plus haute réputation parmi les villageois, et est également le décideur final lors des réunions de village.
En plus du patriarche du village, le village dispose également d’un Conseil de patriarches du village composé des maitres et des personnes âgées des familles et des commandants militaires.
Dans chaque village des Gié Triêng, il y a obligatoirement une forge et un marteau public.
Mariage : Selon la tradition des Gié Triêng, lorsque les garçons atteignent l'âge de 10 ans, ils commencent à passer la nuit dans des maisons communautaires et après quelques années, ils se marient. Les parents Gié Triêng respectent les choix de mariage de leurs enfants.
Logement : les Gié Triêng vivent dans les maisons sur pilotis longues et petites. En outre, ils ont des maisons pour les hommes et les femmes et des abris temporaires pour les femmes qui accouchent.
Actuellement, les Gié Triêng utilisent encore de longues maisons rectangulaires ou circulaires entourant la maison communale au milieu du village.
Costumes : Les hommes Gié Triêng portent souvent des pagnes, ont les pieds nus et les cheveux longs ou courts.
Pendant la saison froide, ils mettent des robes tissées et des écharpes blanches.
Les femmes Gié Triêng portent de nombreux types de robes, avec de différents motifs de différentes significations.
Les hommes et les femmes Gié Triêng aiment porter beaucoup de bijoux.
Religion et croyance : Les Gié Triêng suivent des croyances polythéistes, mais ils n'ont pas encore de concept distinct pour distinguer les génies et les démons. En plus des rituels de chaque famille, toutes les quelques années, tout le village organise une cérémonie pour prier pour la paix et remercier les esprits.
Outre les formes de croyances précitées, l'ethnie Gié Triêng possède également des formes de magie dans la guérison, les activités économiques..., associées à des rituels et des « objets sacrés ».
Cuisine : les Gié Triêng mangent principalement du riz nature, du riz gluant, du maïs, des pommes de terre, du manioc et des produits issus de la culture, de l'élevage, de la chasse et de la cueillette tels que les oiseaux, le sanglier, le cerf, le vison, l'aubergine, la courge....
Ils avaient l'habitude de manger avec les mains, mais maintenant ils utilisent les baguettes et les bols. Les hommes et les femmes fument avec des pipes.
Instruments de musique : L'instrument de musique le plus important des Gié Triêng est le gong. Parfois, les gens jouent des gongs avec des tambours et des tubes de bambou.
Femme Gié Triêng au coin du feu. Photo : Thanh Dat.
Femme Gié Triêng au coin du feu. Photo : Thanh Dat.
Éducation : Selon les données de recensement auprès de 53 minorités ethniques réalisé le 1er avril 2019, le taux de personnes âgées de 15 ans et plus sachant lire et écrire le vietnamien est de 77,6 %, le taux de personnes fréquentant l'école primaire est de 100,2 %, le taux de personnes fréquentant le collège est de 90,5 %, le taux de personnes fréquentant le lycée est de 54,2 %, le taux d'enfants non scolarisés est de 13,4 %.
Les fêtes : Lors des cérémonies de culte, les Gié Triêng font des sacrifices, mais le sang de l'animal sacrificiel est le plus important.
La cérémonie importante était le sacrifice du buffle, et dans le passé, dans certains endroits, les gens devaient faire l’offrande du sang humain lors d'une cérémonie spéciale liée au génie du riz.
Concernant le cycle de la vie humaine, les Gié Triêng pratiquent également des rituels pendant la grossesse, pendant et après l'accouchement, lors de la nomination d’un enfant, de la maladie, du mariage et de la mort.
Le Nouvel An lunaire des ethnies minoritaires est généralement antérieur au Nouvel An lunaire des Kinh, organisé selon le village.
Conditions économiques : Les Gié Triêng vivent principalement de l’agriculture.
Dans le passé, ils cultivaient principalement du riz gluant, mais aujourd'hui, ils cultivent beaucoup de riz ordinaire, avec une méthode de culture simple.
En plus des produits agricoles tels que le maïs, les pommes de terre, le manioc, etc., les Gié Triêng élèvent également des poulets, des cochons, des buffles et des chiens pour le sacrifice.
Ils sont très doués pour le tricot, le tissage et la poterie au niveau élémentaire.
Dans le processus d'échange de biens, les Gié Triêng savent utiliser l'argent comme objet d'échange.
Source
- Comité des Affaires ethniques
- Livre « Les ethnies du Vietnam » (La Maison d’Édition politique-Vérité).
Réalisation & Dessin : Nhân Dân en ligne