Le Vietnam conjugue ses efforts avec le monde dans la lutte contre le changement climatique

Aide aux habitants. Photo : Hô Van Diên.

Aide aux habitants. Photo : Hô Van Diên.

À l’approche de la 26e Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) qui se déroule du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, au Royaume-Uni, un symposium sur « les mesures prises pour lutter contre le changement climatique » a abordé les efforts déployés dans le monde pour freiner le réchauffement climatique.

Étant l’un des pays les plus durement touchés par le changement climatique, le Vietnam, s’efforcent de proposer de nombreuses solutions d’adaptation pour minimiser les impacts du changement climatique. Il est l’un des premiers pays en développement au monde à inclure l’obligation de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans son système juridique pour que l’ensemble de la population la mette en œuvre. La présence de la délégation vietnamienne, conduite par le Premier ministre Pham Minh Chinh, à la COP26 témoigne de la coopération du Vietnam avec la communauté internationale dans la réponse au changement climatique.

Les graves effets du changement climatique

Le Vietnam est considéré comme un pays fortement touché par le changement climatique en raison de son long littoral. Si le niveau de la mer monte d’un mètre, 40 % de la superficie du delta du Mékong et 10 % de la superficie du delta du fleuve Rouge seront inondées, affectant directement de 20 à 30 millions de personnes.

Les impacts du changement climatique sur le Vietnam sont très graves. Il s’agit d’une menace pour les objectifs du refus de la misère, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et ceux de Développement Durable (ODD). Selon le Comité intergouvernemental sur le changement climatique, si le niveau de la mer monte d’un mètre, 5,3 % de la superficie naturelle, 10,8 % de la population, 10,2 % du PIB (Produit intérieur brut), 10,9 % des zones urbaines, 7,2 % de la superficie agricole et 28,9 % des plaines du Vietnam seront affectés.

Les impacts du changement climatique sur le Vietnam sont très graves. Il s’agit d’une menace pour les objectifs du refus de la misère, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et ceux de Développement Durable (ODD). Selon le Comité intergouvernemental sur le changement climatique, si le niveau de la mer monte d’un mètre, 5,3 % de la superficie naturelle, 10,8 % de la population, 10,2 % du PIB (Produit intérieur brut), 10,9 % des zones urbaines, 7,2 % de la superficie agricole et 28,9 % des plaines du Vietnam seront affectés.

Le professeur Trân Thuc, président de l’Association de météorologie et d’hydrologie du Vietnam et vice-président du Conseil consultatif du Comité national sur les changements climatiques, a analysé : « En ce qui concerne le changement climatique, nous devons considérer deux processus : l’un graduel, telles que l’augmentation des températures et la montée du niveau des océans, et l’autre rapide comme l’amplification des phénomènes climatiques extrêmes ».

Photo : Le professeur Trân Thuc, président de l’Association de météorologie et d’hydrologie du Vietnam et vice-président du Conseil consultatif du Comité national sur les changements climatiques.

Photo : Le professeur Trân Thuc, président de l’Association de météorologie et d’hydrologie du Vietnam et vice-président du Conseil consultatif du Comité national sur les changements climatiques.

« Au Vietnam, la température moyenne annuelle a augmenté de 0,89 °C entre 1958 et 2018, et de 0,74 °C entre 1986 et 2018. Le niveau des océans est monté de 2,74 mm par an. Le changement climatique a augmenté l’exposition et la vulnérabilité. Les phénomènes climatiques tels que la hausse des températures et la montée du niveau des océans ont eu tendance à avoir un impact sur les moyens de subsistance et devront conduire à des migrations à long terme, affectant directement la population locale ».

Selon le professeur Trân Thuc, les données d’observation montrent que les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont eu tendance à augmenter tant en intensité qu’en fréquence. Les précipitations extrêmes sont fréquentes dans la plupart des régions du pays ; le nombre de jours ensoleillés et chauds s’est accru ; des sécheresses surviennent fréquemment et le nombre de tempêtes violentes en mer Orientale a augmenté. Sous l’impact du changement climatique, le Vietnam est le témoin de signes météorologiques et climatiques anormaux.

En janvier 2014, une crue anormale est survenue dans les provinces de Hà Tinh à Quang Ngai (au Centre du Vietnam). Ces dernières années, les précipitations dans la région du Centre ont été assez irrégulières, très fréquentes en 2020, mais rares en 2018 et 2019. En 2016, il y a eu une chute de neige sans précédent au Vietnam, le mont Ba Vi (en banlieue de la capitale Hanoï) et le parc national de Vu Khoang (province de Hà Tinh) ont été couverts de neige.

Selon les experts, le changement climatique au Vietnam ces dernières années s’est produit plus rapidement que prévu. Avant 2010, le Vietnam était très lourdement touché par le changement climatique.

En 2017, un nombre record de 16 typhons a ravagé le pays, causant des dégâts estimés à environ 38,7 billions de dongs (équivalent à 2,7 milliards de dollars).

Dans la production, l’impact du changement climatique sur le secteur agricole est le plus évident. Dans l’agriculture, les effets du changement climatique sur la production annuelle de riz sont très importants. En 2016, la sécheresse et l’intrusion d’eau salée ont endommagé 527 700 hectares de riz. Les cultures, les arbres fruitiers et les plantes industrielles ont été touchés, les rendements des cultures ont baissé d’environ 50 %. Le changement climatique a également affecté l’élevage, la sylviculture, la biodiversité, les forêts, les écosystèmes des zones humides et l’aquaculture.

Le cap Cà Mau fait face à une grave menace de l’érosion marine (Photo : Luu Trong Dat)

Le cap Cà Mau fait face à une grave menace de l’érosion marine (Photo : Luu Trong Dat)

Le changement climatique affecte les communications et les transports. Si le niveau de la mer monte d’un mètre, environ 9 % des routes nationales, 12 % des routes provinciales et 4 % du réseau ferroviaire seront touchés et la plus grande partie se trouve dans le delta du Mékong, les provinces côtières du Centre et le delta du fleuve Rouge.

Le changement climatique affecte le développement urbain, les parcs industriels et les habitations individuelles. Les zones côtières sont les plus touchées par les tempêtes ; les régions montagneuses par les crues, les cyclones, les glissements de terrain et les moyennes régions et les plaines sont inondées et dévastées par les tornades et la grêle.

Le changement climatique exerce des effets néfastes sur le tourisme, le commerce, l’énergie et diverses autres activités économiques.

Il affecte l’industrie de transformation, en particulier la transformation des produits agricoles. Si le niveau de la mer monte d’un mètre, la plupart des zones industrielles côtières seront inondées.

Il affecte également le travail, la santé des femmes et les finances des ménages. Ses effets sont les plus notables dans le delta du Mékong ainsi que dans les régions côtières et rurales.

Malgré ses effets négatifs, le changement climatique entraîne certaines conséquences positives. Par exemple, pour la production agricole, les précipitations dans certaines zones sont bénéfiques.

Les efforts du Vietnam dans l’adaptation au changement climatique

Photo : Luu Trong Dat

Photo : Luu Trong Dat

Le Vietnam a adhéré à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) en 1994. Étant un pays en développement, fortement touché par le changement climatique, il a mis en œuvre de nombreuses activités en réponse au changement climatique conformément à la CCNUCC, au Protocole de Kyoto et à l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Le Vietnam est l’un des 20 premiers pays à avoir achevé l’examen et la mise à jour des CDN et l’un des rares pays à avoir augmenté sa contribution à la réduction des émissions des gaz à effet de serre dans les CDN mises à jour.

D’ici 2030, le Vietnam, avec ses ressources nationales, réduira ses émissions totales de gaz à effet de serre de 9 % par rapport au scénario normal, équivalent à 83,9 millions de tonnes de CO2, et de 27 %, équivalent à 250,8 millions de tonnes de CO2 (égal au total national du Vietnam en 2014) avec le soutien international par le biais de la coopération bilatérale et multilatérale et d’investissements des entreprises.

Par rapport à ses prévisions en 2015, ses contributions mises à jour en 2020 visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2 %, conformément à l’augmentation globale de 2,8 % des 75 pays qui ont soumis les CDN mise à jour jusqu’en décembre 2020.

Le Vietnam vient de publier le plan national d’adaptation au changement climatique pour 2021 - 2030, avec vision à l’horizon 2050, avec l’objectif commun de réduire la vulnérabilité et les risques face aux impacts du changement climatique, en renforçant la résilience et la capacité d’adaptation de la communauté, des secteurs économiques et des écosystèmes et en promouvant l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les stratégies et les plans.

Le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement est en train d’élaborer un avant-projet détaillé de la stratégie nationale sur le changement climatique à l’horizon 2050.

Les jeunes plantent des arbres « Pour un environnement vert dans le futur » au Lycée Lap Vo 2, province de Dông Thap. (Photo : VNA)

Les jeunes plantent des arbres « Pour un environnement vert dans le futur » au Lycée Lap Vo 2, province de Dông Thap. (Photo : VNA)

Selon Pham Van Tân, chef adjoint du département du changement climatique du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, le Vietnam est considéré comme un pays durement touché par le changement climatique. Au cours de ces dernières années, il a mis en œuvre de nombreux plans et programmes d’actions pour la réponse au changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le Vietnam mène de nombreuses activités visant à améliorer sa résilience au changement climatique, tel que les problèmes du delta du Mékong, les zones côtières, la prévention et le contrôle des catastrophes naturelles et l’élévation du niveau de la mer.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue une nécessité pour le Vietnam et a été stipulée dans la loi sur la protection de l’environnement qui a été modifiée en 2020. Le Vietnam est l’un des premiers pays en développement au monde à inclure l’engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans son système juridique. Il considère l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et la réponse au changement climatique comme la responsabilité de tout le système politique.

« Au Vietnam, tout le monde doit être responsable. Selon la loi sur la protection de l’environnement, pour les entreprises émettrices du gaz à effet de serre, jusqu’à ce jour elles ne doivent pas encore réduire immédiatement leurs émissions, mais elles doivent en mesurer la quantité afin d’en définir le plan de réduction selon la feuille de route d’adhésion du Vietnam à l’Accord de Paris », a souligné Pham Van Tân.

Selon le professeur Trân Thuc, président de l’Association de météologie et d’hydrologie du Vietnam et vice-président du Conseil consultatif du Comité national sur les changements climatiques, le monde a vivement apprécié le fait que le Vietnam avait engagé tous les ministères et secteurs à tous ses stratégies ou programmes.

« Lorsque le Vietnam définit une stratégie ou un programme sur le changement climatique, les ministères et secteurs en discutent ensemble et s'entendent. Leur mise en œuvre est donc très favorable », a-t-il ajouté.

Le professeur Trân Thuc a déclaré que le Vietnam dispose des institutions politiques fortes, de sorte que la mobilisation des ministères, des branches et des localités à conjuguer les efforts est très pratique et cohérente. La sensibilisation auprès des habitants au changement climatique, à l'environnement ou à la prévention et au contrôle des catastrophes naturelles est plutôt bien menée. Nos expériences dans la gestion des calamités naturelles sont millénaires, ainsi,  pouvons-nous les appliquer pour trouver des solutions afin d’y répondre.

Cependant, selon le professeur Trân Thuc, le Vietnam rencontre encore de nombreuses difficultés dans ses efforts d’adaptation au changement climatique et d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

Photo : Le professeur Tran Thuc, président de l’Association de météorologie et d’hydrologie du Vietnam et vice-président du Conseil consultatif du Comité national sur les changements climatiques.

Photo : Le professeur Tran Thuc, président de l’Association de météorologie et d’hydrologie du Vietnam et vice-président du Conseil consultatif du Comité national sur les changements climatiques.

“L’adaptation au changement climatique nécessite beaucoup d’argent, d’autant plus que le delta du Mékong est touché par l’invasion d’eau de mer, la sécheresse, et que la zone côtière centrale est sujette à de nombreuses catastrophes naturelles. Cependant, les ressources de l'État ne répondent qu'à un tiers environ des besoins de résilience ».

L’économie du Vietnam se développe très rapidement au cours de ces dernières décennies. Selon le professeur Trân Thuc, pour accélérer fortement le développement, il faut de l’énergie et de l’électricité, les émissions du Vietnam seront donc plus grandes. Pour les réduire, c’est un défi. Pendant ce temps, les technologies pour atténuer les émissions coûtent assez cher.

Avec de gros efforts déployés pendant de nombreuses années, le Vietnam a enregistré des réalisations dans la réponse au changement climatique et l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Pour améliorer l'efficacité de l'adaptation au changement climatique, selon le professeur Tran Thuc, le Vietnam doit se concentrer sur la mise en œuvre d'un certain nombre de solutions suivantes :

Primo, le système des textes juridiques et des actes normatifs sur la réponse au changement climatique doit être modifié. Il faut renforcer la coordination d’actions entre les ministères, les services et les localités pour résoudre les problèmes intersectoriels et interrégionaux en réponse au changement climatique.

Secundo, les ressources nationales pour l’investissement dans la résilience au changement climatique restent encore limitées. L'État ne peut répondre qu'à environ 30% des besoins d'adaptation, tandis que les besoins financiers pour la construction et la modernisation des ouvrages de prévention et de contrôle des catastrophes naturelles et la résilience au changement climatique sont énormes. Il devrait y avoir des mécanismes pour encourager les secteurs économiques, y compris les entreprises et le secteur privé, à investir dans des activités d'adaptation au changement climatique.

Tertio, le Vietnam demande beaucoup de technologies, notamment celles de dernier cri au service de la supervision du changement climatique, des observations et des prévisions météo-hydrologiques, des alertes précoces météo-hydrologiques des catastrophes naturelles et des risques ; des solutions structurelles et non structurelles pour l’adaptation au changement climatique.

Quarto, les compétences des groupes d’experts, de techniciens spécialisés dans certains domaines, notamment au niveau local, en matière de changement climatique et d’évaluation de l’efficacité des activités d’adaptation laissent encore à désirer. Il faut continuer à améliorer les capacités de prévisions, d’alerte des catastrophes naturelles, des recherches scientifiques, et à développer les technologies pour s’adapter au changement climatique. Il importe de renforcer la capacité de sélectionner et de hiérarchiser les ressources destinées à la mise en œuvre des activités d'adaptation au changement climatique au Vietnam.

Quinto, les installations et les systèmes des ouvrages pour la prévention des catastrophes naturelles et l'adaptation au changement climatique doivent être réhabilités et modernisés pour répondre au changement climatique et à la prévention des calamités naturelles. Il est nécessaire de renforcer les équipements et les moyens de production des habitants au service de la résilience au changement climatique.

Le Vietnam prend des mesures innovantes et efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale

Photo : VNA

Photo : VNA

Tous les pays doivent coopérer et s’engager pour lutter contre le changement climatique. La COP26 vise à atteindre l’objectif fixé dans l’Accord de Paris de maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale, d’ici la fin de ce siècle, à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle.

Pham Van Tân, directeur adjoint du département du changement climatique a déclaré : « Si nous considérons chaque pays comme des corps, il y en a des gros et des maigres, comme sur Terre, il y a des nations riches et pauvres. Mais la réduction des émissions pour s’adapter au changement climatique est similaire à imposer un même régime alimentaire à tout le monde ».

 Les nations riches comme pauvres doivent suivre la même politique pour émettre le moins de gaz à effet de serre, alors que cela nécessite une technologie de pointe et coûteuse et n’offre pas d’avantages immédiats. L’impact économique des exigences de réduction des émissions est flagrant et peut affecter l’ensemble de la société, il n’est donc pas toujours facile d’y arriver pour toutes les nations.

« Le Vietnam est un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Il y a un énorme fossé entre le Vietnam et les autres nations. Le PIB par habitant du pays atteint actuellement plus de 3 000 dollars, alors que celui des pays les plus développés peut être de 10 à 30 fois plus élevé. Mais face à cette tendance mondiale, le Vietnam ne peut pas rester inactif, nous conformer au régime commun, tout en l'adaptant à notre situation », a déclaré Pham Van Tân.

Investissement étranger pour les efforts de résilience au changement climatique au Vietnam, pour la période 2012-2019 (unité : USD). Source des données : OCDE, CAD, BMD et MCF)

Investissement étranger pour les efforts de résilience au changement climatique au Vietnam, pour la période 2012-2019 (unité : USD). Source des données : OCDE, CAD, BMD et MCF)

Pour atteindre cet objectif, le Vietnam a mis en place, depuis longtemps, des mesures et des initiatives efficaces.

Pour atteindre un PIB de 30 000 dollars à 40 000 dollars par habitant, comme aujourd’hui, le monde a dû passer par une voie de développement à base « d’énergie polluante », avec une consommation excessive d’électricité générée à partir du charbon.

« Pour éviter ce scénario, il n’y a pas d’autre choix que de prendre des mesures innovantes et efficaces pour passer immédiatement à une source d’énergie propre. Cette mesure, bien sûr, est plus chère. Aussi, générer un dollar de PIB sera plus difficile qu’avec l’utilisation des énergies traditionnelles. Le Vietnam doit faire beaucoup plus d’efforts que les pays développés », a-t-il ajouté.

Le professeur Trân Thuc a commenté : « Malgré sa présence aux conférences des parties (COP), les négociations sur le changement climatique sont un processus très compliqué et progressent très lentement ».

Selon le professeur Trân Thuc, les pays du monde s’accordent à dire que le changement climatique est en train de se produire, qu’il a un impact sur le monde entier, et qu’il est la conséquence de l’activité humaine, notamment les émissions excessives de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les hommes peuvent limiter ou résoudre le problème des variations climatiques en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre, a-t-il noté.

Par conséquent, il est nécessaire d’échanger pour déterminer la responsabilité de chaque pays dans cette affaire. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a été signée en 1992, mais il a fallu 20 ans de débats pour parvenir à l’Accord de Paris en 2015 et six autres années de négociations pour finaliser les détails de celui-ci.

Le professeur Trân Thuc s’est déclaré convaincu que la COP26 pourrait déboucher sur des progrès importants, car elle a été bien préparée dans le contexte de la pandémie de Covid-19 ; plus de 130 chefs d’État ont confirmé leur présence ; quelque 140 pays se sont engagés à neutraliser leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici le milieu du siècle et beaucoup d’entre eux ont accru leur engagement en matière de contributions financières.

Pham Van Tân a souligné l’importance particulière de cet événement international dans le contexte où le changement comme l’a annoncé en août dernier s’aggrave, le Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique. « Sans action urgente, l’humanité atteindra un point de non-retour et les conséquences sont incalculables », a-t-il déclaré.

La COP26 marque également le cinquième anniversaire de la ratification de l’Accord de Paris, et 2021 est la première année d’entrée en vigueur de cet accord.

Beaucoup de gens savent que le Vietnam est considéré comme l’un des pays les plus touchés par le changement climatique. Cependant, ce que peu de gens savent, c’est qu’il fait partie de ceux qui émettent une grande quantité de gaz à effet de serre. Il se classe actuellement au 21e rang mondial et au deuxième rang de l’ASEAN, après l’Indonésie. Ce fait donne de l’importance à la participation du Vietnam à la conférence importante et suscite l’attention de la communauté internationale.

Photo : Pham Van Tân, directeur adjoint du Département du changement climatique rattaché au ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement.

Photo : Pham Van Tân, directeur adjoint du Département du changement climatique rattaché au ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement.

« Toutes les activités que nous avons menées pour nous adapter au changement climatique peuvent devenir des leçons. Notre détermination à réduire les émissions de gaz à effet de serre apportera une contribution significative aux efforts mondiaux dans ce domaine. La participation et les actions du Vietnam auront un impact significatif sur le succès de la conférence et des efforts mondiaux pour répondre au changement climatique », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, dirige une délégation de haut rang pour assister à la COP26 et effectuer des visites de travail au Royaume-Uni et en France. Le 1er et le 2 novembre, 124 chefs d’État ont prononcé des discours. Le Premier ministre Pham Minh Chinh a prononcé son discours dès le premier jour de la conférence.

« La délégation vietnamienne occupe une position très importante à cette conférence. Sa participation et ses contributions seront à la mesure de cette importance », a déclaré Pham Van Tân.


Chargé de production : TRUONG SON
Responsable de contenu : HÖNG VÄN
Rédaction : THAO LË, THANH TRÀ, BÔNG MAI
Design : BÔNG MAI, PHAN ANH, HUNG HIEU
Photos : LUU TRONG DAT, HÔ VAN DIÊN, VNA